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Maïs

Maximiser les rendements du maïs : les avantages de la fertilisation de précision

La fertilisation de précision émerge comme une stratégie adaptée pour optimiser les rendements tout en préservant les ressources naturelles. Elle permet d’apporter au plus près les nutriments nécessaires à la croissance du maïs : azote, phosphore et soufre.

Imaginez une pratique agricole qui maximise les rendements tout en minimisant l’utilisation de ressources comme l’eau et les fertilisants. C’est ce que promet la fertilisation de précision, une approche sophistiquée qui prend en compte les besoins spécifiques des cultures.

Produire davantage tout en préservant l’environnement

A l’heure où la demande alimentaire ne cesse de croître, les agriculteurs sont confrontés au défi de produire davantage tout en préservant l’environnement. C’est là que la fertilisation de précision entre en jeu. Plutôt que d’appliquer des engrais de manière uniforme sur l’intégralité de la parcelle, cette approche utilise des technologies avancées telles que la cartographie des sols, les capteurs et les drones pour identifier les besoins spécifiques en nutriments de chaque parcelle. Elle consiste à enfouir les granulés au plus près des racines sans les brûler, 5 cm en dessous du semis et décalé de 5 cm, là où ils seront utilisés en temps voulu par les pieds de maïs. L’azote et le phosphore, un élément peu mobile, en engrais starter, se prêtent bien à ces méthodes de fertilisation. Des méthodes expérimentales, comme la méthode Cultan, développée en Alsace, permet d’obtenir des rendements similaires en fertilisant un rang sur deux et la réduction possible de la dose bilan de 20 %. Une autre technique développée en engrais starter est la localisation au moment du semis avec un positionnement de l’engrais à 5 cm de la ligne de semis.  Il est possible aussi d’utiliser des microgranulés directement dans la raie du semis, et il est recommandé de refermer les sillons pour éviter toute  volatilisation de l’azote. Entre le stade 3 et 8-10 feuilles, le phosphore peut être apporté sous forme soluble ou en tant que DAP jusqu’à 45 kg/ha. S’il faut également appliquer du potassium, on préfèrera une forme binaire PK ou ternaire NPK, jusqu’à 135 kg/ha.

Ne pas négliger les apports en soufre

Mais il y a un élément souvent négligé dans ce processus : le soufre. Souvent considéré comme un nutriment secondaire, le soufre reste pourtant essentiel à la synthèse des protéines, à la formation de chlorophylle et à la résistance aux maladies des plantes. Il permet à la plante d’assimiler correctement l’azote. Une carence en soufre peut entraîner des rendements réduits et une qualité inférieure des cultures.

Préserver la vie du sol

En associant la fertilisation de précision à une attention particulière au soufre, il est possible de tirer parti de deux approches complémentaires pour maximiser les rendements et la durabilité de leurs cultures. En ajustant précisément les doses d’engrais, la surconsommation de certains nutriments est évitée, tout en garantissant que les plantes disposent de tout ce dont elles ont besoin pour prospérer. Cette approche fine favorise également la santé des sols en réduisant la pollution par les nutriments et en préservant la biodiversité microbienne.

La fertilisation de précision et l’attention portée au soufre dès les semis représentent des éléments essentiels pour l’avenir du maïs. En combinant les dernières technologies avec une compréhension approfondie des besoins des plantes, il est possible de cultiver de manière plus efficace et durable. Alors que nous cherchons des solutions pour nourrir une population mondiale croissante, ces approches innovantes offrent un moyen tangible de relever les défis du XXIe siècle tout en préservant notre environnement pour les générations futures.

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