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Fertilisation

Colza : cultiver la synergie entre azote et soufre

DynamonLe soufre intervient dans la photosynthèse et la synthèse des protéines. Il conditionne l’efficacité d’absorption de l’azote par la plante et, finalement, le rendement. Le colza fait partie des plantes les plus exigeantes en soufre : une carence peut coûter cher.

La fertilisation soufrée est indispensable pour augmenter l’efficience de l’azote et améliorer le rendement. Les fonctions du soufre sont multiples : c’est un composant des chloroplastes et il active les enzymes impliquées dans la fabrication d’énergie, d’acides gras et de métabolites secondaires d’autodéfense comme les glucosinolates. En d’autres termes, le soufre intervient au niveau de la photosynthèse et de la production de protéines, tant en termes de quantité que de qualité. Azote et soufre sont étroitement liés : la quantité de soufre influe sur l’efficacité d’absorption de l’azote par la plante.

Soufre, des besoins précoces pour le colza

Parmi les cultures les plus exigeantes en soufre, les crucifères comme le colza occupent la première place. Le colza a besoin d’une quantité importante de soufre assimilable, de l’ordre de 75 unités/ha/an pour obtenir le meilleur rapport rendement/qualité de la graine, selon Terres Inovia, et dans un laps de temps très précis. Par rapport aux autres cultures, les besoins du colza sont plus précoces, à un moment où la minéralisation du soufre dans le sol peut être faible et donc la ressource peu disponible. C’est au début de la montaison, entre les stades C2 et D1, qu’il sera le mieux valorisé. Terres Inovia a montré qu’une carence en soufre pouvait réduire le rendement du colza de l’ordre de 10 à 20 qx/ha.

Le soufre est davantage mobile dans le sol

Le soufre est davantage mobile dans le sol

Un équilibre se crée dans le sol entre l’azote, le soufre et le carbone. Mais les niveaux de dépôt de soufre atmosphérique diminuent et mettent en péril le maintien de cet équilibre et le projet d’augmenter le taux de matière organique des sols. Davantage mobile dans le sol que l’azote, le soufre est facilement lessivable, notamment dans les sols sablonneux légers et après de fortes averses. Le sulfate, qui représente la forme préférentielle d’assimilation du soufre par les plantes, est chargé négativement, comme le nitrate : le complexe argilo-humique du sol, également chargé négativement, ne peut retenir cet ion en cas de forte pluviométrie.

L’institut technique des grandes cultures Arvalis conseille de coupler l’apport de soufre à celui de l’azote, car les besoins sont très liés.

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