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Le rendement des céréales à paille : une histoire d’étapes

La réussite du rendement des céréales à paille repose sur le bon ajustement de la fertilisation tout au long du cycle cultural. De la densité de plantes au PMG, l’agriculteur identifie les phases importantes, en accord avec ses objectifs, et les accompagne avec les bons éléments fertilisants.

Densité, tallage, fertilité, PMG (poids de mille grains)… Le rendement des céréales à paille se construit à partir de plusieurs composantes, qui s’élaborent en cascade tout au long du cycle de la culture. Selon les conditions pédoclimatiques – en particulier le rayonnement, l’eau et l’azote – ces différents éléments entrent plus ou moins en concurrence. La fertilisation intervient à des moments clés pour maximiser le rendement et répondre aux objectifs du producteur.

Le rendement des céréales à paille : une histoire d’étapesAttention au taux de levée et aux pertes hivernales

Le premier critère d’élaboration du rendement apparaît une fois les céréales levées : c’est la densité de plantes. Celle-ci est fonction de la densité de semis, de la faculté germinative, du taux de levée et des pertes hivernales. Si certains éléments dépendent de l’agriculteur, comme la densité de semis, les autres sont liés à la génétique (faculté germinative) et aux conditions climatiques. Dans ce dernier cas, l’excès d’eau reste la problématique principale, altérant le taux de levée des plantes et augmentant les pertes hivernales.

Au tallage, l’azote comme régulateur de croissance

Le nombre d’épis par plante constitue le deuxième facteur d’élaboration du rendement des céréales à paille. Il s’établit en deux phases : au tallage et à la montaison. L’arrêt du tallage est provoqué par un signal lumineux perçu par la plante, dont l’équilibre des longueurs d’ondes dépend de la densité de végétation. La plante modifie son tallage selon son entourage. La disponibilité de l’azote à ce moment précis peut faire varier le seuil de ce signal lumineux : les talles deviennent plus longs et plus nombreux. Ensuite, les tiges les plus développées mobilisent l’azote, l’eau et la lumière, au détriment des tiges les plus jeunes qui vont commencer à régresser. C’est le début de la phase de régression des talles qui donne lieu à la montaison. Plus les semis sont denses, plus la régression est forte.

Fertilité et PMG, la dernière ligne droite

Fertilité et PMG, la dernière ligne droite

Jusqu’à la floraison s’élabore une autre composante du rendement des céréales à paille : la fertilité des épis. Elle se compose du nombre d’épillets par épi, de fleurs par épillet et du pourcentage de fertilité, qui traduit la qualité du pollen et/ou les conditions de fécondation. Enfin se construit le poids de mille grains, ou PMG, lorsque les grains se forment, trois jours environ avant la floraison. Multiplication cellulaire, accumulation d’amidon et dessiccation du grain scellent le poids définitif des grains.

La fertilisation doit suivre ces étapes et jouer sur les différentes composantes pour maximiser le potentiel de rendement, selon les objectifs du producteur.

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