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Fertilisation du maïs : Engrais en plein ou localisés ?

L’efficacité de la fertilisation azotée pour le maïs dépend du moment et de la manière dont les engrais sont appliqués. Entre apports en plein et localisés, quelles stratégies offrent les meilleurs rendements tout en réduisant les risques environnementaux et économiques ?

La fertilisation azotée joue un rôle crucial dans la production de maïs, mais son efficacité dépend du respect des besoins de la plante et de la gestion adéquate des risques liés aux méthodes d’application. La localisation des engrais peut offrir des avantages significatifs par rapport aux apports traditionnels.

Lorsqu’il s’agit d’appliquer des engrais azotés sur le maïs, plusieurs considérations entrent en jeu. Tout d’abord, il est essentiel de tenir compte du stade de développement de la plante, car les besoins en azote évoluent tout au long du cycle de croissance. Jusqu’au stade 6 à 8 feuilles, le maïs n’absorbe qu’une petite partie de ses besoins en azote. Cependant, à partir du stade 8 à 10 feuilles et jusqu’à la floraison, l’absorption d’azote atteint son maximum, ce qui souligne l’importance d’appliquer les engrais au moment opportun.

Avantages de la localisation d’azote

La localisation d’azote au semis ou au stade approprié présente plusieurs avantages. Tout d’abord, cela améliore le coefficient d’utilisation de l’azote par la plante, réduisant ainsi les pertes potentielles par lessivage ou volatilisation. De plus, cela permet de fournir l’azote directement là où la plante en a le plus besoin, maximisant ainsi son utilisation par la culture et minimisant les impacts sur l’environnement.

Concrètement, pour optimiser l’efficacité de l’azote appliqué, plusieurs recommandations agronomiques peuvent être mises en œuvre. Tout d’abord, lors de l’utilisation d’ammonitrate, il est essentiel de se méfier des effets de brûlure sur le feuillage en cas d’application par temps humide. Cependant, cet effet est généralement peu préjudiciable pour la plante. En ce qui concerne l’urée, enfouir l’engrais à une profondeur de 10 à 15 cm dans le sol assure une efficacité similaire à celle de l’ammonitrate. Si l’application se fait en surface, il est recommandé de biner dans les 24 heures pour améliorer l’efficacité de l’engrais.

Réduire les pertes limite les coûts de production

De plus, plusieurs stratégies peuvent être adoptées pour réduire la volatilisation de l’azote ammoniacal, notamment lorsque des formes uréiques sont utilisées. Il est conseillé d’appliquer l’azote quelques jours avant des périodes de pluie, ce qui favorise une incorporation efficace de l’engrais dans le sol avant toute perte potentielle. De plus, l’utilisation d’engrais contenant des inhibiteurs d’uréase peut contribuer à minimiser la conversion de l’urée en ammoniac, réduisant ainsi les pertes d’azote par volatilisation. De plus, en réduisant les doses totales d’engrais nécessaires tout en maximisant leur utilisation par la plante, les pratiques de fertilisation localisée peuvent également avoir des avantages économiques en réduisant les coûts de production.

Les pratiques de fertilisation localisée offrent une approche plus ciblée et efficace pour répondre aux besoins spécifiques du maïs en azote. En adoptant des stratégies telles que le fractionnement des apports et la localisation en végétation, il est possible non seulement d’améliorer les rendements mais aussi de contribuer à réduire les impacts environnementaux et économiques associés à la fertilisation. La précision de la fertilisation azotée représente donc un élément clé pour une agriculture durable et productive.

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